L’abus de ghetto est dangereux pour la santé. Omniprésent dans les quartiers les plus difficiles de France, le rap français rend souvent hommage à son ghetto. Mais à force de ne parler que de « tess » (cité), de flingues et de deal, il lasse le grand public. Débat sur la ghettoïsation du rap à travers un diaporama interactif associant images et interviews vidéo.
Sorti des entrailles du bitume new-yorkais, le rap a puisé une partie de son énergie dans les rues malfamées. Toute une mythologie s’est construite autour de la notion de ghetto. Plus qu’une simple zone géographique, le ghetto renvoie à des codes, à une certaine école de la vie. Cet univers a forgé le caractère de bon nombre de rappeurs, leur permettant de réussir par la musique. Mais le ghetto est aussi une forme d’enfermement mental, et le rap n’y a pas échappé, « se vautrant dans ses propres excès », comme le regrette Olivier Cachin. Lire la suite